Littérature : un récit se développe dans le temps, il est impossible de le saisir en un instant. C'est vrai depuis toujours, penser à Homère ou à la bible. Tout texte demande à être lu ou entendu mot par mot, phrase par phrase. Il faut du temps pour le créer et du temps pour le “consommer”.
musique : une pièce de musique est comme un récit, une mélodie est en enchainement de sons et le morceau de musique un développement autour de la mélodie. Un espace temps consacré par l'auditeur est nécessaire, qu'il soit exclusif (penser au concert) ou non.
danse : la danse est un enchainement de pas exécuter l'un après l'autre, tout comme un récit ou une musique, elle exige un espace temps
théâtre : la problématique du temps y est analogue aux autres arts sauf les beaux-arts.
le cinéma et les vidéos : la problématique du temps y est analogue aux autres arts, excepté les beaux-arts.
beaux-arts : une œuvre en elle-même est là-devant le public immédiatement en un seul instant. Bien sûr, il a fallu du temps pour la créer, et le public doit lui consacrer un minimum de temps, mais ce temps n'est pas défini par l'artiste, il n'est pas sous son contrôle comme dans les autres arts. Et c'est un problème fondamental
Les cubistes ont cherché à le résoudre en décomposant et recomposant un sujet pour en exprimer différentes facettes
penser au nu descendant un escalier de Marcel Duchamp
à l'art cinétique, à l'art moderne ou l'art abstrait, aux performances
les séries ou les recueils sur un thème
La lecture des yeux de Mona est éclairante, elle montre l'activité d'appropriation d'une œuvre et le rôle que peut jouer un historien d'art (ou d'un critique)