"C'est la vie" en Édition limitée (totalement) privée

Il y a de fortes chances que les aquarelles dans votre carnet soient dans un ordre différent, en fait il n'y a pas d'ordre meilleur qu'un autre.

Cette image est la première produite pour ce projet. J'en avais réalisée une aquarelle en 2016 à partir d'une publicité pour le Québec découpée dans un magazine touristique trouvé dans la chambre d'un hôtel à Saint-Étienne. Peu après la lecture du livre de Jack Kirouac et de quelques petits livres consacrés aux haïkus, quelques idées de texte ont germé, ainsi que l'idée d'entamer ce carnet. D'après une photo faite au tout début de notre installation au Québec au cours d'une balade en voiture près de Rivière à Pierre (j'ai retrouvé récemment une mise sur papier que j'avais fait et qui a gardé ses couleurs). J'ai pensé bien plus tard à ce texte, car nous connaissons des amis qui habitent à distance de promenade à pied de ce site. À partir d'une esquisse et une photo lors de mon stage avec Alain en 2016, ma première vraie initiation à l'aquarelle. Ce jour-là, la neige et le vent s'étaient invités et il ne faisait pas chaud. Le texte a été imaginé plus tard. À partir de l'aquarelle réalisée lors du stage dans le Jura, ce jours-là la neige n'était pas encore arrivée, il pleuvait et c'est abrité sous le lavoir que nous avons peint cette rue. Je l'ai refaite le jour où j'ai trouvé un petit texte, je n'ai vu personne autre que nous dans la rue pendant cette activité ! Lors de mon stage en Provence, nous cherchions des coquelicots que je ne savais pas peindre et le dernier jour en fin de journée, nous en avons vu un magnifique. L'aquarelle a été faite plus tard d'après souvenir et photo, quand j'ai eu l'idée du petit texte. En la montrant, j'ai appris que le symbole n'était pas le même des 2 côtés de l'Atlantique (c'est comme filer à l'anglaise ou take a french leave!) J'avais tenté quelques aquarelles de pointus, dans différents contextes et en voyant une aquarelle dans une monographie sur Port-Cros achetée il y a des dizaines d'années, tout à coup j'ai pensé à ce que disais mon père. En contraste avec celui qui a appelé son voilier Pompe-à-sous. Lors du stage en Provence, en me promenant autour du lieu de notre lunch, j'ai vu ce jardin, vite j.ai fait une photo et pris quelques notes. Je sentais bien que je pourrais en faire quelque chose. Encore en Provence, mais cette fois au cours d'une petite excursion lors du séjour chez Mireille et Félicien, j'ai fait une photo en pensant à une photo de Henri Cartier Bresson qui m'avait marqué. Le texte m'est venu naturellement plus tard. Inspiré des photos du beau livre de Bernard Clavel “L'hiver”, qui m'a inspiré de nombreuses esquisses et plusieurs aquarelles, dont un de mes meilleures grande aquarelle qui se trouve justement Chez Mireille et Félicien. Le texte rend compte de la situation québécoise qui a vu de nombreux curés défroquer. D'après une photo envoyée par ma fille Agnès qui marche avec sas chienne tous les matins. Cette fois j'ai bien essayé un haïku. J'ai fait plusieurs esquisses et aquarelles d'oies à partir de photos (notamment de Mia et Klauss) et d'une belle aquarelle de Denis Clavreul dans “Une saison à Québec” (Le Muséum d'histoire naturelle de Nantes qui l'a édité m'en a gentiment offert une copie quand j'ai voulu en acheter une). D'après une photo prise dans la propriété de Marie à Roquevaire. C'est réellement un cabanon de chasse, mais bien sûr on ne chasse plus dans ce terrain, même si à l'automne, on entend souvent des coups de feu le matin. Le sujet de l'abandon, je ne sais pas pourquoi s'impose à moi de temps en temps, peut-être, car l'évolution est le résultat du bris d'un cycle. D'après photos et notes, mais aussi du beau livre de Jean Falcucci “Les chapelles du Var que je relis régulièrement et j'en ai pour mon apprentissage recopié les aquarelles. Là encore le sentiment de l'abandon au cours de l'évolution, parfois, on rénove pour le patrimoine et plus pour la religion. Encore une église, cette fois près de Salons, je me suis levé le matin pour phots et esquisses dans un carnet. Les grands pin qui l'entourent m'avaient attirés. La douceur du matin demandait un texte rassurant. Au lever du soleil, mais cette fois depuis la terrasse de Mireille et Félicien sous le tilleul face au Ventoux. Les traces de civilisation sont noyées sous la brume en attendant que le soleil la fasse évaporer. J'ai fait plusieurs aquarelles du rivage méditerranéen provençal. Mais comment l'associer à un texte de type Haïku qui rende compte du mode de vie provençal. J'ai fini par trouver ça. Une autre inspiration de Bernard Clavel, j'ai essayé de rendre compte de l'immobilité du paysage hivernal (bien sûr par beau temps, pas sous une tempête) Pour comprendre celle-ci, il faut connaître la progression de l'occupation française du sol québecois. Elle se faisait le long de routes parallèles entre elles peu praticables en hiver. Ainsi chaque habitant (= paysan) avait 2 voisins du même côté de la route sur lesquels il pouvait compter, sauf bien sûr le dernier. Inspiré d'une photo vue dans la revue Photo Compétence. C'est une plage en Normandie, j'ai aimé l'ambiance de cette photo et j'ai tenté de la reproduire. Plus tard je l'ai séctionnée en pensant aux enfants qui souvent ne réagissent pas aux caprices de la météo comme leurs parents, notre point de vue sur la nature change au cous de notre vie. Un des sites favori d'Alain pour son stage en Provence, une occasion de réaliser une aquarelle pleine de mouvement à l'aide d'un pinceau épée. En tant qu'alpiniste, il apprécie cette paroi, mais des chèvres devenues sauvages en on fait le terrain de vie. Cette aquarelle a été refaite le soir dans ma chambre à la lumière artificielle, mais au matin, j'ai bien aimé les couleurs. Ici le texte est simplement descriptif. Le long de la route entre Rimouski et Amqui en hiver. Photo prise en roulant (ce n'est pas moi qui conduit!). Je vois cette ferme, vue depuis le bas de la route à chaque voyage et je voulais en faire quelque chose. Le texte, bon, comme on dit à l'école : peut faire mieux. Autre inspiration de Mia et Klaus dans un de leurs livres de photos sur le Québec. Cette image est faite de mémoire, j'avais bien aimé l'ambiance de couleurs sur le fleuve Saint-Laurent. Encore les oies, un beau sujet de réflexion, je pourrais même faire un carnet sur elles, ou les migrations, beau sujet d'adaptation de la nature. Autre inspiration de Mia et Klaus, le fleuve à l'approche d'un orage. Là encore j'ai aimé les couleurs et tenté de donner l'impression de l'eau qui s'agite au début de l'arrivée du vent. C'est pour tout de suite, pas le temps de gagner un abri alors, il ne reste plus qu'à capeler son ciré. Pour conclure ce carnet, encore le Québec, cette fois sur la base de souvenirs de pêche. Il m'est souvent arrivé de penser que le monde sous l'eau était différent de ce qui se passe dessus. Et que la nature est sans pitié, les truites sont carnassières et les grosses mangent les petites quand elles le peuvent. J'ai peint cette tulipe à la fin du printemps, elle poussait dans le jardin. C'est après qu'en feuilletant mon carnet d'études que j'ai eu l'idée d'un petit texte. Puis plus tard, j'ai trouvé que cette image terminait bien le carnet qui avait maintenant pour titre C'est la vie. La vie a besoin de se renouveler et cela passe par la mort des individus.

Dans la première édition faite en décembre 2023, j'ai assemblé 22 exemplaires.

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  • Dernière modification : 2024/04/19 16:12
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